J’ai grandi en dévorant les phylactères verbeux et grinçants d’Achille Talon. J’avais particulièrement un faible pour son patron, un directeur sympathique dont le sang était toujours près du point d’ébullition.
Le bonhomme assumait pleinement son style managérial. Il avait pris soin de clouer au devant de son bureau une petite plaque où il y était simplement inscrit « NON », ce qui dissipait rapidement tout doute quant à son ouverture aux demandes et idées de ses employé·es 😂
Encore aujourd’hui, trop de gestionnaires ont le réflexe de fermer la porte rapidement aux initiatives ou prendre des raccourcis basés sur leur seul point de vue au lieu d’explorer une avenue alternative qui pourrait s’avérer plus avantageuse pour toutes et tous.
Il ne suffit pourtant que d’un peu d’ouverture pour améliorer les choses. Par exemple :
Décision basée sur les normes de l’organisation
Évitez de dire : « Désolé, je n’y peux rien, c’est la politique de la maison. »
Essayez plutôt : « On sait tous que la politique dit cela, maintenant, comment peut-on régler le problème? » Affichez un réel désir d’en arriver à une solution.
Décision basée sur vos perceptions
Évitez de dire : « Le télétravail ne fonctionne pas à mon goût. On revient à deux jours obligatoires au bureau pour tout le monde. »
Essayez plutôt : « J’aimerais vous parler de mon inconfort avec le télétravail. »
Validez vos perceptions en vous ouvrant à votre équipe. Ceci donne fréquemment lieu à des discussions enrichissantes!
Décision basée sur vos goûts
Évitez de dire : « Le résultat est inacceptable »
Essayez plutôt : « Le résultat répond-t-il aux objectifs de départ? Le client est-il content? Qu’avons-nous appris? ».
Débutez toujours en commentant les résultats selon les intentions de départ. C’est ce qui détermine véritablement le succès d’une initiative.
Décision basée sur vos pulsions de micromanagement
Évitez de dire : « Laisse faire, je vais m’en occuper »
Essayez plutôt : « Comment puis-je faciliter les choses pour t’aider à finir la job? »
Surmontez la tentation de tout contrôler en réitérant votre confiance envers l’équipe. Et c’est rarement une bonne idée lorsque la/le boss s’en mêle... 😉
Le point commun de ces quatre situations? L’équipe participe aux décisions. Rien de tel pour stimuler l’engagement!
