Lomig

May 27, 2022

De l'expressivité du vote — « Quand je serai président »

Date de publication originale : 13 mai 2012
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Maintenant que le débat électoral s'est calmé, et peu avant les législatives, prenons un peu de temps pour contempler la beauté de nos processus démocratiques. En effet, je parlais autour de saucisses-coktails cuites à la poêle avec un membre révolutionnaire du Front de Gauche de la montée des extrêmes, du pourquoi, et de ce que signifie la présence de notre Président sortant au second tour, malgré les discours porteurs de moustachus cultivateurs de cigares. Des mots grossiers ont été employés comme « vote contestataire », « vote d'adhésion », et autres « votes utiles ». La nausée, vous dis-je.


La démocratie, le pouvoir par le peuple. Chacun maitre des décisions de son pays. Dans l'esprit, c'est bien beau, et quand cela a été inventé avant les calendes grecques — qui n'existent pas, les calendes sont latines, petits canaillous — c'était une belle image des possibles : Nous parlions alors à l'échelle d'une ville, et d'une démocratie qui ne portait pas aux nues le suffrage universel.


Le problème primordial : faire voter tout un pays sur tout, c'est compliqué.


Le moyen trouvé alors pour permettre l'expression de la volonté commune à une échelle plus grande est la délégation. Aujourd'hui, elle est pourrait être devenue inutile grace à Internet, mais par archaïsme (et cela m'arrange bien, dans un soucis de transparence du vote), nous la conservons : Il nous faut donc des Grands Électeurs qui votent pour nous, ou des Parlementaires qui débattent pour nous, quand ce n'est pas un Président qui organise pour nous.

 

Et de là, nous en arrivons au coeur du problème qui nous occupe ici : Le vote. Philosophiquement, et sans le débattre, je vous donne immédiatement mes ressentis sur la manière dont nous devrions voter... Un peu de bon sens dans ce monde de brutes. Car je vois un grand problème aux élections, pas vous ?


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1 — L'élection présidentielle : un problème pris à l'envers.


Prenons une élection d'un pays connu, la Syldavie. Celle-ci se fait en deux tours, l'élection se gagnant à la majorité qualifiée. En 2012, La Syldavie a élu son nouveau président, Syldain Irlande. Son adversaire, Niccos Sarzyko, président sortant a été éliminé, avec un faible écart autour des 50%.

 

La répartition des votes ressemblait à cela :
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Que peut-on en déduire ?

Premièrement, que 71,37 % des gens n'ont pas voté pour le Président finalement élu en première intention. En faisant un raccourci sauvage, les trois quart des Syldaviens ne voulaient pas du président élu pour les représenter.

Ensuite, que ce Président n'a pas de vraie légitimité par rapport à son adversaire : Il y a globalement au second tour autant de gens qui auraient préféré le retour du Président sortant qu'une alternance à la tête du pays.


 Pourquoi ce phénomène, et pourquoi ces conclusions ?

Pour une raison simple : nous cherchons avec un suffrage direct en deux tours à choisir le président qui nous plait personnellement le plus ; cela concentre les voix d'au plus 1/4 de la population votante sur le vainqueur, en raison du nombre de partis et donc de possibilités de vote... Ces gens ayant peut-être une seconde préférence à exprimer au second tour.
Nous sommes donc dans un système de vote de rejet et de calcul électoraliste afin d'éliminer celui-qu'on-ne-veut-pas-voir, et éventuellement de favoriser celui-qu'on-veut-voir.


Une solution au problème du calcul stratégique (communément appelé "vote utile") pourrait être un passage à une élection sur un tour ; c'est le parti pris des États-Unis (j'écarte volontairement les grands électeurs, pour ne parler que du choix final des gens du commun, par soucis de simplicité). Le problème d'une élection à un tour est que du coup elle oblige mathématiquement à un bi-partisme permanent, appauvrissant le paysage - et donc le débat - politique. Mais c'est une solution, non ? On a une représentation fidèle sur le premier tour de la volonté des gens.

Et bien… pas forcément.


Un exemple grossier pour être clair ?

Prenons 4 candidats à une élection à un tour :

Le petit D a moins de partisans qui se dévouent pour lui que le candidat C.
Ce suffrage représente l'adhésion directe à une idée. Mais tous les citoyens devront être dirigés par le président élu !

Imaginez maintenant que durant le débat télévisé d'entre deux tours, le plateau connaisse une avarie électrique, et tue à coup d'étincelles nos deux candidats principaux, et qu'on demande aux gens ayant voté A ou B de revoter pour nous dire s'ils préfèrent C ou D.
Imaginez que C est un parti très extrémiste et intolérant — alors la majorité des gens ayant voté pour A ou B préféreraient élire D, même si C avait fait un meilleur score au premier tour.

L'hypothèse est donc fausse : le score reçu n'est PAS une indication fidèle de la volonté de la population quand il s'agit d'élire un individu unique et non pas une chambre.

Au bilan, nous arrivons à des situations incroyables en Syldavie : En 2002, le second tour amena les électeurs à choisir entre le candidat de droite et celui d'extrême droite, donnant 80% des voix au vainqueur... sans vrai choix démocratique. Et rebelote en 2007, ou les gens ne voulant pas voir le candidat de droite au pouvoir ont séparés leurs voix au centre et à gauche....Laissant la voie grande ouverte pour le non choix qu'ils pensaient éviter.



2 — L'intérêt du suffrage unique direct


Alors, ce système de suffrage universel direct, inutile ? Non, bien entendu. Quand nous choisissons un homme, il faut que le choix soit un choix consensuel de non rejet ; Cela évite clairement que 50% crachent sur le Président « qu'il n'a pas élu ». Mais quand on choisit une assemblée, alors le problème est différent : Dans ce cas, il faut que celle-ci soit représentative de la population... et donc de leur adhésion.


En imaginant une assemblée de 577 parlementaires (c'est le cas en Syldavie), et en imaginant les scores électoraux du dessus, une assemblée élue à la proportionnelle telle que la suivante représente bien démocratiquement les Syldaves :

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Ce mode de scrutin n'est donc pas à rejeter. Il reste problématique que la Syldavie n'élise pas ses représentants de cette manière : Il a été décidé, pour éviter les partis contestataires, de fonctionner au scrutin majoritaire par canton. Le résultat démocratiquement ubuesque de cette décision est que le Menton Patriotique, représentant entre 20% et 25% de la population syldave, n'est représenté que par une seule personne, alors que le Rassemblement Rouge, qui à l'époque rassemblait moins de 6% des voix, présentait une dizaine de députés.

Mais ce n'est pas adapté pour l'élection d'un Président.



3 — So... What shall we do with the drunken sailor?


Et bien, sommes toute, alors que les Syldaves sont très fiers de leur monarchie élective nous pouvons voir que la base même d'une démocratie, le vote, n'exprime absolument pas représentativement le peuple — ni dans son élection des chambres parlementaires, ni dans celle du Président…

La Syldavie n'est donc pas une vraie démocratie (nous passerons sur les autres dénis de démocratie de ce pays qui s'en est fait une certaine marque de fabrique).

 
S'il convient d'utiliser un scrutin proportionnel pour l'Assemblée Nationale, et que cela reste simple à mettre en oeuvre, le problème du scrutin présidentiel est un peu plus compliqué. Compliqué… mais rassurez-vous, les mathématiques travaillent pour vous.

Il y a plusieurs solutions possibles, que je détaille ci-dessous.

Le vote de Condorcet, le premier vote mathématique

Ce grand penseur est arrivé à la même conclusion que moi, et nous a proposé un système apparenté à un classement des candidats.

Imaginez trois candidats, A, B et C. chaque citoyen (nous parlons d'un pays de 100 citoyens) classe ces candidats par ordre de préférence. Le dépouillement est mathématiquement simple : On compare des duels.
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Voila donc les duels de A :

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Ensuite B :


Enfin C, qu'on peut déduire facilement des autres duels :
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Et maintenant, c'est là la subtilité : on regarde le plus mauvais résultat des trois candidats, et on prend donc le moins mauvais.
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A est élu avec un plus mauvais score de -10 !

Nous avons un système qui fonctionne correctement. Son inconvénient majeur (outre le temps de calcul, facilement résoluble de nos jours, bien plus qu'à l'époque de Condorcet) reste que dans de rares cas, nous arrivons à un paradoxe : A peut être préféré à B qui serait préféré à C qui serait préféré à A. Diable. Il n'est donc pas utilisé comme système de vote législatif (bien qu'il y ait des méthodes pour contourner ce problème, comme celle de Schulze et qu'il serait donc parfaitement adapter à une élection nationale) ; Cela a tout de même été la base d'un système de vote réellement utilisé, par exemple en Irlande ou en Australie : le vote alternatif.


Le vote alternatif, un vote de Condorcet facilité mais moins précis

On commence comme un Condorcet classique avec un classement des candidats, mais ensuite, on ne regarde que le premier nom du bulletin, celui qui a été choisi en priorité par chaque électeur.


Si un candidat a recueilli plus de 50% des voix, félicitations, il est élu !

Ce n'est pas le cas ici, on va donc barrer le nom du candidat ayant le moins bon score sur tous les bulletins, et on regarde ce qui change, en en regardant à nouveau que le candidat arrivé en tête sur chaque bulletin. Disons donc adieu à C :

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Si un score dépasse les 50 %, il est gagnant, sinon on recommence en éliminant le plus mauvais candidat, jusqu'à atteindre la majorité. Ici ce n'est pas nécessaire.

A est à nouveau élu avec un score de niveau 2 de 63%.

  • Avantages :

L'élection est plus légitime que l'élection à deux tours puisque demande une majorité absolue, et permet de mettre en avant ses idéaux politiques sans faire perdre de points au courant de pensée associé. Par exemple, je peux voter Menton Senestre sans avoir peur de faire perdre l'Union des Sociaux.

Le vote alternatif est également plus simple à mettre en oeuvre que le vote de Condorcet, car il implique juste plusieurs tours de décomptes dans les bureaux de vote sans s'embêter à calculer tous les duels de tous les candidats.

  • Inconvénients : 

Le résultat favorise les courants de pensée majoritaire, et obtient donc parfois un résultat différent du vote de Condorcet. Mathématiquement, dans 100% des cas où les deux résultats sont différents, si on fait un second tour entre les gagnants des deux systèmes, celui de Condorcet gagne : le Vainqueur de Condorcet (c'est son nom), s'il est trouvé, est la référence absolue d'un choix électif. 

Pour moi cependant, son défaut majeur est bien pire : le classement des candidats est une chose pensée, et les électeurs suivent assez communément l'ordre de référence proposé par le parti auquel ils adhèrent ; il n'y a pas de disparition du vote utile, il est transformé en vote de parti. Le classement des candidats, même dans une forme plus simple que celle de Condorcet, est donc un système imparfait.

On voudrait un vote qui évite le classement électoral, mettre un parti devant un autre. Et c'est possible.


Le vote d'approbation

Il a pour but d'éviter le classement qui crée le calcul électoral. Le système est utilisé en Syldavie pour les élections municipales par liste complétable, dans les petites communes. Le principe est de voter de la même façon que pour le vote principal syldavien, mais en pouvant placer des bulletins pour plusieurs candidats dans son enveloppe.

L'inconvénient majeur est la possibilité du vote stratégique, en favorisant l'ajout des bulletins des petits candidats qui n'ont que peu de chances d'être élus, et augmenter le pourcentage de voix relatif de son propre (gros) candidat par rapport aux (gros) concurrents.
Il est aussi propice au vote-émotion : Alors que la moyenne empirique de bulletin par enveloppe est de 2,1 dans ce système d'après l'INSEE, cela varie de un à une dizaine, et le choix de l'électeur n'est pas forcément rationnel par rapport à ses propres convictions.

Cependant dans un monde parfait où tous les électeurs voteraient rationnellement, le résultat tendrait à désigner le Vainqueur de Condorcet.

Cherchons autre chose.

Le vote de valeur

Le vote de valeur part du principe qu'il ne faut pas classer les candidats (comme on l'a vu, cela pousse au calcul électoral), mais que chaque candidature n'a pas le même poids, au contraire de ce que prétend le vote d'approbation.

Chaque candidat se voit attribuer une note allant de -2 à +2 sur le bulletin par l'électeur. Le vainqueur est choisi après décompte des scores.

 
Il est très à la mode actuellement dans les milieux qui réfléchissent à des remplacement du système de vote, mais il ne faut pas que cela soit un critère pour sélectionner un tel système : derrière son élégance et sa simplicité (de mise en place et de décompte des voix), il souffre de problèmes qui sont pour moi rédhibitoires dans le cadre d'un système électoral.

 
En effet, ce système de vote consiste à une moyenne des résultats ; sauf qu'une moyenne, c'est le mal. Il suffit de donner la plus mauvaise note possible au candidat qui risque d'être le plus dangereux pour son parti, à qui on donne au contraire la meilleure note, et cela permet de prendre artificiellement l'avantage.

 
De plus, « les notes » sont humainement une donnée très subjective, et c'est bien le drame dans une société syldavienne, où les gens ne pensent que par extrêmes et considèrent que la perfection n'existe pas...
Un vote de valeur ne fonctionne que si les gens sont honnêtes dans leur réponses, et nuancées dans leur choix, et que l'intégralité de l'échelle est prise en compte. C'est une manière polie de dire que cela ne fonctionne jamais, et c'est le danger de réfléchir des systèmes de vote purement théorique sans rappel au réel.


La solution du moindre mal : le jugement majoritaire

Ce système est un système mathématique (comme celui de Condorcet) inventé par deux chercheurs syldaves, qui est  un dérivé du vote de valeur, mais débarrassé de ses défauts.

 
Ce système propose, plutôt que de classer les candidats, de les noter, à la manière d'un vote de valeur, mais sur des notions d'approbation plus que sur un score. Pour chaque candidat, l'électeur choisit si celui-ci est est « Très bien »,  « Bien », « Assez bien », « Passable », « Insuffisant » ou « À rejeter ».
Ceux qui suivent diront que c'est l'équivalent des notations du système de valeur : oui, mais ne pas donner de points permet d'éviter la moyenne de ces points, pour devoir se concentrer sur la médiane des notes.

Alors, comment ça marche ?

Je vais prendre des chiffres issus d'un sondage internet de 2012 mettant en place ce vote : je rappelle que les gens allant sur internet, et s'intéressant à un système de vote alternatif, sont plutôt situés à gauche de l'échiquier politique : cela explique les différences énormes avec le résultat officiel de l'élection.

Ceci ayant été dit, l'idée pour comprendre le système est là !

Voici les résultats de ce sondage:
 

Au travail  !

Concentrons-nous sur l'Union des Sociaux, gagnants officiels de cette élection de 2012 en Syldavie.
Combien le trouvent « Très bien » ou plus ?

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Bon, on est loin de la moitié de la population. Mais combien le trouvent « bien » ou plus ?
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Toujours pas. Assez bien ou plus, alors ?
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On s'approche, en vrai. Mais l'Union de Sociaux sera en vrai évaluée à « Passable » pour la population syldavienne.
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On rajoute alors une petite subtilité pour nuancer : on compte le nombre de voix sous passable, à passable, et au dessus de passable. En fonction du groupe le plus grand, le candidat sera passable-, passable, ou passable+.

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Syldain Irlande, candidat pour l'Union des Sociaux est donc Passable +


Une fois tous les candidats classés, de « À rejeter » à  « Très Bien », le meilleur est élu. En cas d'égalité, on regarde la médiane la plus haute entre les deux candidats (le pourcentage ayant donné la mention majoritaire).


Nous obtenons ici le résultat suivant :


 Ici, le vote stratégique est globalement nié : Placer le candidat du RoUTEUR en « À Rejeter » plutôt qu'en « Insuffisant » ou en « Passable » ne changera pas sa mention majoritaire ; à l'inverse, mettre notre bon Niccos Sarzyko en « Très bien » n'augmentera pas sa note plus qu'en votant « Passable », à la vue de sa mention majoritaire.


4 — L'expérience française


Sur un échantillon limité, lié à Internet et/ou en sortie d'urne de certains bureaux, ces méthodes ont été testées lors des élections françaises de 2012. Toute ressemblance avec les élections syldaves est bien entendu purement fortuite...

Le résultat a été redressé pour coller aux résultats officiels, donnant un panel plus représentatifs de ce que peut donner un autre système de vote.

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5 — Polémique des votes de consensus


Il est souvent reproché aux votes alternatifs de favoriser le centre ; Il a été montré que si cela n'était pas parfaitement exact, il n'en reste pas moins que si on choisit le  « moins pire » pour l'ensemble des Français, le centre et son côté ambivalent est plus indiqué. Et ce n'est pas forcément un mal, car je rappelle à tout hasard quelque chose fort oublié dans la 5e république, surtout depuis Sarkozy : ce n'est pas le Président qui donne l'orientation du pays, mais bien l'Assemblée qui est plus qu'une chambre d'enregistrement des décisions de l'exécutif . On parle de séparation des pouvoirs, et on se marre quand on regarde notre beau pays.


De plus, cette dernière élection comme celle passée ont montré avec la méthode de Condorcet quelque chose de passionnant : dans le cadre Bayrou VS n'importe qui d'autre au second tour... Bayrou aurait gagné. Comme quoi, c'est le fameux UMPS dénoncé par un partie de droite de très loin, et le système de vote actuel, qui sont bien responsables de la captation de l'espace politique.

 
Et en addendum, Hollande gagnerait ce jugement majoritaire, comme il l'a fait dans l'élection réelle. De quoi faire la morale aux haters... who gonna hate.


Certains ont peut d'une polarisation des mentions de votes (tout le monde en « à rejeter » et mon champion en « très bien ») — cela est irréaliste dans l'action, et une fois cela établi, mathématiquement insignifiant.
Un extrémiste du Front de Gauche pourrait mettre tout parti droitier dans « à rejeter » et le Front de Gauche dans « Très bien ».
Mais pour cette personne, le PS ne sera quand même pas mis dans  « à rejeter ». La puissance de la médiane, c'est qu'elle ne tient pas compte des votes des fanboys, mais de l'ensemble des voix. Je rappelle que les deux partis majoritaires couvrent environ 50% de la population et s'annulent en moyenne, c'est donc les petits votes divers qui donnent leur sens à une telle élection. Et quand bien même les gens voteraient bien uniquement aux extrêmes du panel... Nous aurions alors un système à deux candidats dont l'un avec un plus fort succès que l'autre. Rien de bien différent de la situation actuelle, en somme. L'important ce n'est pas ce que le citoyen choisit de voter, mais bien qu'il puisse choisir de le faire.

 

6 — Conclusions


Voila donc une série assez exhaustive de solutions pour le vote expressif. Bien sur, le vote à mention majoritaire est le scrutin qui sera mis en place si je suis élu Président de notre République, quand je me présenterai.


Il faudra auparavant aborder d'autres thèmes allant à contre courant des méthodes  « démocratiques » actuelles, mais nous avons le temps. Les politiciens en France, ils sont tous vieux, et la politique est leur seul boulot, ce qui n'est pas mon cas. AH MINCE. J'ai dis que j'en parlerai plus tard, je suis incorrigible !