Nimbus Suspensions est clairement une société industrielle.
Nous concevons et manufacturons des suspensions oléo-pneumatiques pour véhicules terrestres principalement, grâce à un staff technique hautement qualifié, un équipement de classe mondiale (qui nous ont couté un rein mais bon...) et les meilleures matières premières ou spéciales que nous puissions sourcer.
On ne fait pas beaucoup plus industriel que ça.
Quand nous avons créé Nimbus Suspensions aux Etats-Unis, l'un des sujets les plus stratégiques était donc de décider de la localisation de notre usine.
Pour des questions idéologiques et écologiques, nous souhaitons produire au plus près de l'un de nos principaux marchés cibles.
Les zones les plus dynamiques sur le plan économique pour le type de produits que nous manufacturons sont d'abord les Etats-Unis, puis viennent l'Europe, l'Australie et le Moyen-Orient.
Sur cette base, on peut donc se poser un peu n'importe où sur la planète tellement ce ciblage est géographiquement éclaté.
J'avais toujours rêvé de prendre une carte du monde, fermer les yeux et lancer une fléchette (en essayant de ne pas rater la carte). Ça aurait été presque aussi cool que de s'éloigner d'une explosion sans la regarder.
Et, de toutes façons, en partant d'une feuille blanche, toutes les destinations sont possibles.
Mais aussi cool que ce soit, c'est aussi un peu con et irresponsable.
Donc nous avons choisi un pays sur des critères bien plus rationnels.
Et ce pays, c'est la France.
Plus précisément, c'est à Saint-Gaudens, dans le Sud-Ouest de la France et aux pieds des Pyrénées que nous allons poser nos machines.
Même si j'ai quitté la France pour des tonnes de raisons il y a plus de 10 ans, je l'aime toujours autant. C'est un pays riche par sa culture, sa créativité, sa capacité à innover... et jusqu'à son rugby et son art de vivre.
Sur un plan plus professionnel, une startup industrielle et technologique comme Nimbus a besoin de techniciens et d'ingénieurs brillants, et sur ce plan, les français sont bons, vraiment bons.
Après, le choix du Sud-Ouest s'est imposé comme une évidence.
Killian et moi en venons, et nous nous y sentons toujours un peu chez nous quand nous y revenons.
Nous y avons de la famille, des amis et des repères... au point que la question "Dans quelle région de France installons-nous Nimbus ?" ne se soit jamais posée.
Nous n'avons aucune raison d'installer une activité industrielle - et surtout une usine - dans une grande ville comme Toulouse, avec toutes les contraintes quotidiennes et structurelles que cela implique pour l'entreprise comme pour son staff.
Nous voulons offrir à notre équipe une certaine qualité de vie, en laissant en remote tous ceux qui peuvent et souhaitent l'être, peu importe leur localisation tant qu'on est sur des fuseaux horaires cohérents, et mettant l'usine dans une région où la qualité de vie, au sens large, est excellente.
Et nous avons trouvé notre bonheur dans le pré, aux portes de Saint-Gaudens (31), après avoir regardé des destinations comme Albi ou Tarbes entre autres.
Je ne peux pas traiter ce choix de pays sans aborder la réaction que nous avons eu plus souvent que je ne peux le compter :
"Vous implantez votre usine en France ? Mais vous êtes malades !"
Malades, je ne crois pas.
Tout au plus un peu naïfs, peut-être, mais quand bien même...
Lancer une entreprise revient toujours à naviguer au milieu d'un océan de contraintes, quelque soit le pays choisi.
Ce qui rend l'entrepreneuriat difficile n'est pas qu'il y ait des règles du jeu plus ou moins difficiles, mais que ces règles changent trop souvent et de façon trop radicale. On a besoin de stabilité et de visibilité pour prendre les meilleures décisions possibles.
Je me dois aussi d'ajouter que cette réaction épidermique n'est venue - dans 100% des cas - que de français habitant en France ou à l'étranger.
Aucun de nos investisseurs ou partenaires américains n'a soulevé le sujet, bien au contraire. La France reste un pays attractif à l'extérieur de ses frontières.
Je crois vraiment en ce que disait Sylvain Tesson : "La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer." Ceux d'entre vous qui se sont expatriés ont pu le constater ; la France a des atouts indiscutables même si elle ne s'en rend pas toujours compte.
L'Histoire me donnera peut-être tort, et on va peut-être se prendre un gros mur... Mais la décision est prise et nous produirons depuis la France les suspensions oléo-pneumatiques que nous essaierons de vendre dans le monde entier.
Du coup, où en sommes-nous de cette usine à l'heure ou j'écris ces lignes ?
Nous avons un bâtiment d'environ 400m2 dans lequel nous réalisons des travaux avant de recevoir les quelques tonnes d'équipement dont nous avons besoin. C'est Killian qui s'en charge, étant pour ma part retenu aux Etats-Unis pour le moment.
L'usine va accueillir la production, bien évidemment, mais aussi nos efforts de recherche et de développement, le reste de l'équipe, que ce soit en France ou aux US, étant 100% en remote.
Nous pensons être pleinement opérationnels quelque part mi-juillet ; Oui, je sais, il n'y a sans doute pas pire timing pour lancer une activité mais à l'échelle de l'Univers, je ne pense pas que ce soit si grave.
Cela nous laisse tout l'été pour tester - et "stresser" - nos prototypes, avant de finaliser nos premiers produits pour être enfin sur le marché en Septembre.
Va-t-on arriver à respecter cette road map ?
Aucune idée pour être honnête. Mais je sais qu'au pire, on ajustera en marchant.
Au passage, vous avez sans doute vu passer la campagne #ChooseFrance qui fait rage - à juste titre - actuellement, sous l'impulsion du gouvernement. Je ne sais pas si ça a joué quand nous avons pris notre décision, mais ça n'a pas fait de mal non plus.
Nimbus est une toute petite entreprise - moins d'une dizaine de personnes y participent aux Etats-Unis et en France - mais quelque part, je trouve très sain de contribuer très modestement à ce mouvement que je crois salutaire et nécessaire pour le pays.
C'est aussi pour cela que l'on #ChooseFrance, et plus précisément, #ChooseZeSudOuestOfZeFrance
Nous concevons et manufacturons des suspensions oléo-pneumatiques pour véhicules terrestres principalement, grâce à un staff technique hautement qualifié, un équipement de classe mondiale (qui nous ont couté un rein mais bon...) et les meilleures matières premières ou spéciales que nous puissions sourcer.
On ne fait pas beaucoup plus industriel que ça.
Quand nous avons créé Nimbus Suspensions aux Etats-Unis, l'un des sujets les plus stratégiques était donc de décider de la localisation de notre usine.
Pour des questions idéologiques et écologiques, nous souhaitons produire au plus près de l'un de nos principaux marchés cibles.
Les zones les plus dynamiques sur le plan économique pour le type de produits que nous manufacturons sont d'abord les Etats-Unis, puis viennent l'Europe, l'Australie et le Moyen-Orient.
Sur cette base, on peut donc se poser un peu n'importe où sur la planète tellement ce ciblage est géographiquement éclaté.
J'avais toujours rêvé de prendre une carte du monde, fermer les yeux et lancer une fléchette (en essayant de ne pas rater la carte). Ça aurait été presque aussi cool que de s'éloigner d'une explosion sans la regarder.
Et, de toutes façons, en partant d'une feuille blanche, toutes les destinations sont possibles.
Mais aussi cool que ce soit, c'est aussi un peu con et irresponsable.
Donc nous avons choisi un pays sur des critères bien plus rationnels.
Et ce pays, c'est la France.
Plus précisément, c'est à Saint-Gaudens, dans le Sud-Ouest de la France et aux pieds des Pyrénées que nous allons poser nos machines.
Même si j'ai quitté la France pour des tonnes de raisons il y a plus de 10 ans, je l'aime toujours autant. C'est un pays riche par sa culture, sa créativité, sa capacité à innover... et jusqu'à son rugby et son art de vivre.
Sur un plan plus professionnel, une startup industrielle et technologique comme Nimbus a besoin de techniciens et d'ingénieurs brillants, et sur ce plan, les français sont bons, vraiment bons.
Après, le choix du Sud-Ouest s'est imposé comme une évidence.
Killian et moi en venons, et nous nous y sentons toujours un peu chez nous quand nous y revenons.
Nous y avons de la famille, des amis et des repères... au point que la question "Dans quelle région de France installons-nous Nimbus ?" ne se soit jamais posée.
Nous n'avons aucune raison d'installer une activité industrielle - et surtout une usine - dans une grande ville comme Toulouse, avec toutes les contraintes quotidiennes et structurelles que cela implique pour l'entreprise comme pour son staff.
Nous voulons offrir à notre équipe une certaine qualité de vie, en laissant en remote tous ceux qui peuvent et souhaitent l'être, peu importe leur localisation tant qu'on est sur des fuseaux horaires cohérents, et mettant l'usine dans une région où la qualité de vie, au sens large, est excellente.
Et nous avons trouvé notre bonheur dans le pré, aux portes de Saint-Gaudens (31), après avoir regardé des destinations comme Albi ou Tarbes entre autres.
Je ne peux pas traiter ce choix de pays sans aborder la réaction que nous avons eu plus souvent que je ne peux le compter :
"Vous implantez votre usine en France ? Mais vous êtes malades !"
Malades, je ne crois pas.
Tout au plus un peu naïfs, peut-être, mais quand bien même...
Lancer une entreprise revient toujours à naviguer au milieu d'un océan de contraintes, quelque soit le pays choisi.
Ce qui rend l'entrepreneuriat difficile n'est pas qu'il y ait des règles du jeu plus ou moins difficiles, mais que ces règles changent trop souvent et de façon trop radicale. On a besoin de stabilité et de visibilité pour prendre les meilleures décisions possibles.
Je me dois aussi d'ajouter que cette réaction épidermique n'est venue - dans 100% des cas - que de français habitant en France ou à l'étranger.
Aucun de nos investisseurs ou partenaires américains n'a soulevé le sujet, bien au contraire. La France reste un pays attractif à l'extérieur de ses frontières.
Je crois vraiment en ce que disait Sylvain Tesson : "La France est un paradis peuplé de gens qui se croient en enfer." Ceux d'entre vous qui se sont expatriés ont pu le constater ; la France a des atouts indiscutables même si elle ne s'en rend pas toujours compte.
L'Histoire me donnera peut-être tort, et on va peut-être se prendre un gros mur... Mais la décision est prise et nous produirons depuis la France les suspensions oléo-pneumatiques que nous essaierons de vendre dans le monde entier.
Du coup, où en sommes-nous de cette usine à l'heure ou j'écris ces lignes ?
Nous avons un bâtiment d'environ 400m2 dans lequel nous réalisons des travaux avant de recevoir les quelques tonnes d'équipement dont nous avons besoin. C'est Killian qui s'en charge, étant pour ma part retenu aux Etats-Unis pour le moment.
L'usine va accueillir la production, bien évidemment, mais aussi nos efforts de recherche et de développement, le reste de l'équipe, que ce soit en France ou aux US, étant 100% en remote.
Nous pensons être pleinement opérationnels quelque part mi-juillet ; Oui, je sais, il n'y a sans doute pas pire timing pour lancer une activité mais à l'échelle de l'Univers, je ne pense pas que ce soit si grave.
Cela nous laisse tout l'été pour tester - et "stresser" - nos prototypes, avant de finaliser nos premiers produits pour être enfin sur le marché en Septembre.
Va-t-on arriver à respecter cette road map ?
Aucune idée pour être honnête. Mais je sais qu'au pire, on ajustera en marchant.
Au passage, vous avez sans doute vu passer la campagne #ChooseFrance qui fait rage - à juste titre - actuellement, sous l'impulsion du gouvernement. Je ne sais pas si ça a joué quand nous avons pris notre décision, mais ça n'a pas fait de mal non plus.
Nimbus est une toute petite entreprise - moins d'une dizaine de personnes y participent aux Etats-Unis et en France - mais quelque part, je trouve très sain de contribuer très modestement à ce mouvement que je crois salutaire et nécessaire pour le pays.
C'est aussi pour cela que l'on #ChooseFrance, et plus précisément, #ChooseZeSudOuestOfZeFrance