La mélatonine est une hormone produite par le cerveau, dont le rôle le plus connu est sa contribution à notre endormissement. Mais...
Aux États-Unis, 20 % des enfants de moins de 14 ans l'utilisent chaque jour, sans que nous ayons aucune idée de ses conséquences à long terme. C'est terrifiant.
Pourquoi un tel succès ?
Parce que c'est une solution simple pour résoudre un problème immédiat, un raccourci dont il devient tentant d'abuser.
J'ai beaucoup de respect pour les athlètes de haut niveau, notamment les bodybuilders. Pourtant, il y a peu de disciplines qui utilisent autant de raccourcis — lire « de stéroïdes » — qu'eux.
Mais il n'existe pas de substance qui fasse gonfler les muscles tout seuls. Se charger peut aider à franchir un cap — je ne vais pas aborder le côté éthique aujourd'hui — mais le seul moyen d'obtenir ce genre de corps est de travailler très dur, chaque jour, pendant des années tout en ayant une discipline diététique hors norme.
Ce type de physique n'est pas quelque chose que tu peux acheter ou externaliser, tu dois le gagner.
Aux États-Unis, il existe des pilules pour à peu près tout et n'importe quoi, comme autant de raccourcis à nos supposés problèmes, ceux que l'on a et ceux que l'on s'invente.
Parce qu'en réalité, si tu veux endormir un enfant, tu peux aussi respecter ses rythmes circadiens et, globalement, ça va fonctionner. Mais c'est tellement plus simple, pour un parent, de lui laisser faire ce qu'il veut sans avoir à lutter après une longue journée de travail, puis d'acheter une solution au problème que l'on vient de créer.
Est-ce que je les blâme ? Non, je suis un parent aussi, et j'ai souvent pris des raccourcis — mes premiers iPads, autrement nommés « nounous bon marché », s'en souviennent — mais ce n'est pas pour autant que je m'en satisfais. J'aurais pu faire mieux.
De toute notre histoire, nous n'avons jamais vécu de façon aussi confortable.
Nous détestons la douleur, devoir attendre, la vue du sang, les contraintes, la mort, la contradiction, les efforts...
Je recommande à ceux que ça intéresse de lire "The Comfort Crisis: Embrace Discomfort To Reclaim Your Wild, Happy, Healthy Self" de Michael Easter — je ne sais pas s'il existe en français.
Je ne valide pas tout ce qui y est dit, mais le constat qui y est fait est très pertinent.
Et il décrit une dérive à laquelle je pense que nous devons prêter attention, sans pour autant nous transformer en Spartiates, mais pour au moins donner à nos enfants des clés pour mieux appréhender les défis qui s'offriront à eux dans les années à venir, loin des raccourcis qui ne sont que l'illusion de solutions.
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The Comfort Crisis 👇🏼